Lumière du soleil Donne à la mer plate l’allure Du papier alu | |||||
Ailes déployées La mouette survole le bateau Et lâche son guano | |||||
Sur les chemins de la lande bretonne L’air embaume le genet. Et là où les vagues meurent sur les rochers, Elles donnent Envie de se jeter Comme dans un duvet ouaté |
L’horizon fait une ligne de démarcation entre la mer et le ciel, naturelle, pas de celles qui séparent les hommes, artificielles.
Le Melvan quitte le port sous l’œil torve d’une mouette juchée sur une potence.
La mer est belle et peu agitée.
Les randonneurs d’un jour ont emporté leur pique-nique et leurs chausses adéquates.
Les chemins de l’île se laisseront fouler, les terriers écraser, les cailloux rouler, les petites fleurs mauves piétiner et les genets écarter.
En rentrant, ils diront : « on est quand même mieux là qu’à Paris ! »
Ils repartiront avant la nuit et laisseront les habitants et leurs animaux. Quatre-vingt êtres humains à l’année et trente pendant les vacances de février. "Ben oui, les familles s’en vont. Alors ils se sentent seuls ceux qui restent."
Et eux, ils étaient où en février les randonneurs d’un jour ?