Il y a ceux qui s’étonnent : il n’est pas encore revenu ? Ah.
Il y a ceux qui versent une larme. On y croirait caïman.
Il y a ceux qui parlent d’une Janine comme si c’était une vieille copine qu’on n’a pas plaisir à voir mais qui ne reste jamais très longtemps.
Il y a ceux qui se frottent les mains et pensent tout haut qu’il n’a eu que ce qu’il mérite.
Il y a celui qui a appuyé. Là où ça fait mal, par pressions successives.
Il y a ceux qui n’ont rien dit, ceux qui se sont tus, ceux qui se la moulent pour y rester.
Il y a le miroir aux alouettes, le soleil où les ailes se brûlent, les carottes, les vessies sans lanterne. Ceux qui les entretiennent et ceux qui y croient.
Il y a les chênes et il y a les roseaux.
Il y a la jungle qui a sa loi.
Il y a l’entreprise.
Il y a celui qui n’est plus là depuis deux mois. Arrêt temporaire. Vacance prolongée.