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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 16:26

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Se poser. Dans son bureau quelques minutes en attendant la prochaine réunion. Rassembler ses pensées et chercher les mots qui vont avec. Trier. Laisser reposer. Formuler ce qui fait sens.

Se poser. Devant une femme aux gros sourcils, tordue de douleur, avec la mort dans le front. Regarder la belle mexicaine, comparer sa sensibilité à celle de Diego. Chercher ce qui touche. Dans la pose, dans la peinture personnelle de Frida, dans la relation Ribeira Kalho, dans la force des convictions partagées. Se laisser inspirer par la volonté d’exprimer l’histoire et le courage des maux supportés. Colonne brisée, fresques effacées. Et rester passionnés. Dans le bleu, la couleur de l’amour. Une pause.

Se poser. Devant les personnages dans la ville. Plonger dans ses univers, avoir envie de parler à ces personnes réelles, Noirs et Blancs. Regarder. Admirer. Soufflée par une dame de Chicago. Woman with floral hat and brooch. Une rose sur le chapeau, une autre à la boutonnière, côté gauche. Sa tête légèrement baissée, les lèvres plissées. Humilité. Sa peau ridée. Une vieille dame chic et mélancolique. Apprêtée et pensive. Un moment immortalisé. Vivan Maier, chapeau l’artiste !

Se poser. Dans une église et se demander à quoi on croit. En l’homme, celui avec un grand H comme femme. Et pourquoi pas en Dieu ? Au fond quelles sont mes convictions ? Hier l’être (humain). Aujourd’hui le néant (plus grand-chose) et puis demain ? L’avoir (ou l’argent) ? Serai-je un jour touchée par la Grâce ? Ou peut-être devrais-je me reposer sur moi. Douter. Laisser tout ça reposer.

Se poser ici. Déposer sur ce blog. Chez moi. 

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7 novembre 2013 4 07 /11 /novembre /2013 17:01

Sur le sol, oubliés des jardiniers et des machines à ratisser, les tiges des feuilles de marronniers, comme un mikado géant roulent sous les pieds, balayées ou enterrées pour quand les bourgeons reviendront.

 

Le chauffage s’allume, le corps se recroqueville, la tête se baisse dans la capuche et les épaules se rentrent sur des déambulations plus courtes. Les rues se vident plus vite et les flâneurs sont moins nombreux.paris oct 13 06

Restent ceux qui

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 Espérant

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profitent du spectacle !

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3 novembre 2013 7 03 /11 /novembre /2013 19:34

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Quelque part au centre, une escale gastro aux saveurs d’automne à quelques centaines de kilomètres de la Tour Eiffel. Un de ces lieux qu’affectionnent les gens de passage, les citadins habitués aux légumes surgelés et jambon rose vif.

Une carte prometteuse s’affiche sur un mur de pierre et de cachet. Gourmand, du terroir ou dégustation, les menus annoncent le ravissement des papilles. Sans mentir, si la cuisson se rapporte au terroir, le cuisinier sera le phénix des hôtes du resto.

Bien que bondé, le lieu est calme, dès que la musique est coupée sur demande.

Les papilles s’agitent, le choix se fait.

L’histoire nous dira que le dîner était parfait.

Une mise en bouche crème de tomate chantilly (entorse aux meilleurs régimes) vaut déjà le voyage.

Des Saint-Jacques (pêchées un poil plus loin) à la fondue de poireaux cuites au millimètre. Un régal

Du maigre (c’est un poisson qui n’est pas gras) avec des légumes anciens dont le goût mélange fermeté et pas déjà vu. Original et goûtu.

Et puis une faisselle à tomber par terre (et heureusement pas !). L’apothéose.

Un dîner parfait donc, nonobstant la bonne demi-heure avant de passer commande et le préposé qui nous hurle depuis l’autre bout de la salle « mais y’a du monde avant vous ! ».

Nonobstant aussi la fraîche stagiaire qui retourne la bouteille de vin vide, fait la moue et nous dit : « oh ben je me suis encore fait avoir, ils me laissent les bouteilles sur la table alors qu’elles sont vides et moi je sers pour rien ».

Nonobstant aussi les couverts qui tombent régulièrement, la sauce au beurre blanc qui glisse sur l’assiette et manque d’atterrir sur mes genoux.

Et nonobstant le regard étonné du serveur à qui on refuse le morceau de pain « bon ben j’débarrasse alors ! ».

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30 octobre 2013 3 30 /10 /octobre /2013 08:25

En plein Marais, le jardin des Archives Nationale, espace entouré d’hôtels particuliers contraste par son calme avec la rue des Francs-Bourgeois voisine. Arrivez depuis l’hôtel de ville par la rue des Archives, un coup d’œil dans ce vaste territoire de vert et de pierres est une surprise intéressante. Beaucoup moins que les réflexions de ceux qui se cassent les dents sur le musée fermé parce que c’est jour de fermeture. «  Oh je déteste cette mentalité de fonctionnaire ». Ils ne travaillent pas eux le mardi ?

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Ressortez par le même endroit et poursuivez jusqu’à la maison de la chasse et de la nature. C’est un immense hôtel particulier qui n’a rien à voir avec les Kangoo pourries des chasseurs du Beaujolais –ou de toute autre région où il vaut mieux éviter de flâner dans les champs à cette saison et de trainer sur les routes de campagne quand la partie est finie. Ici la chasse est mise en avant par quelques toiles – et même quelques Jean-Siméon Chardin tout à fait goûteux-, une impressionnante collection d’appeaux et encore davantage de fusils alignés depuis le XVIème siècle. Arquebuse, tromblons et autres arbalètes, mousquets ou poivrières qui font le régal des papys venus promener leurs petits enfants pour les vacances scolaires.

Mais le plus touchant ce sont les bestioles. Chaque sorte a sa salle. Le sanglier, le cerf et le loup, le chien, les oiseaux, les singes. Il y a la version grandeur nature empaillée et puis aussi des tas d’infos, artistiques ou pédagogiques. Avec l’ours, il y a aussi le gardien qui aime faire la causette. Il oriente, il commente, il accueille. Comme si c’était chez lui.

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Et puis il y a la touche moderne, une expo temporaire au milieu des trophées. Des têtes en crochet au milieu des vraies, des installations peu complaisantes. Une belle prise de recul et d’intégration réussie de la tradition et du contemporain ! chasse4.JPG

Bref, le 62 rue des Archives mérite une visite !

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27 octobre 2013 7 27 /10 /octobre /2013 19:25

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Après la lumière de Le Corbusier, les ténèbres d'un sous-sol. Un lieu à découvrir, sous la dalle Olympiades.

 

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25 octobre 2013 5 25 /10 /octobre /2013 18:01

Le musée d’Orsay expose en ce moment le masculin. En gros, des hommes nus dans toutes les poses. On note quelques toiles intéressantes, Lucian Freud ou Schiele. Pierre et Gilles kitsch à mort mais pourquoi pas et quelques photos. Sinon un parcourt sans intérêt et des tas de Mercures et d'Apollons victorieux. Exhibition de muscles et jeunesse, de poses triomphales et surtout pas de contact.

Et puis dans une salle à la fin, planquée, des dessins de Cocteau un rien équivoques, des photos d’hommes enlacés. Une mention avertit que certaines scènes sont susceptibles de heurter le jeune public. Pourquoi juste à cet endroit ? Si vous devez choisir, allez plutôt voir Valloton au Grand Palais, ça vaut un sacré déplacement !

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22 octobre 2013 2 22 /10 /octobre /2013 19:09

 

Dans Paris baigné de soleil j'ai fait une découverte.

Au bout d’une impasse du très chic seizième arrondissement, une pépite d’architecture, une maison sur pilotis construite par Le Corbusier pour un amateur de volumes.

Un lieu épuré où tout est pensé et rien ne tombe sous le sens.

La lumière joue avec l'espace et comme il fait beau, c’est magique.

Nos appartements aux murs droits ressemblent à des boîtes à côté de ce lieu troublant.

Un pur moment de bonheur, dans la couleur, entre les lignes et des rais.

 

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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 17:54

 

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Partir en vrille

Quitter la ville,

Parcourir les vignes,

A la recherche d’un signe,

D’un sens qui s’éveille

Avant de devenir vieille.

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17 octobre 2013 4 17 /10 /octobre /2013 13:15
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Déjà il y a quinze jours, nous avions essayé de pénétrer dans l’immeuble Paris 13 voué à une destruction prochaine et confié à des street artists pour une œuvre collective et éphémère. Devant l’ampleur de la queue et la perspective de plusieurs heures d’attente, nous avions renoncé. A la place, nous avions vu :

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Et aujourd’hui, j’y suis retournée. Je m’étais juré de ne pas renoncer car en la matière, je commence à avoir un peu trop d’expérience. J’ai attendu deux heures et suis arrivée à peine au tiers. Il y avait là un public de jeunes patients, plaisantant et fumant des joints, un type dont je connais désormais toute la vie, prise en otage de sa conversation téléphonique, un père dévoué qui gardait la place pour sa fille, des photographes en chaussures de marche et quelques retraités. J’ai regardé le béton extérieur, lu les 100 dernières pages de De sang froid, pris quelques photos, et enfin trouvé comment régler le noir et blanc. Et puis le soleil s’est caché, le froid s’est infiltré et l’envie de pisser est devenue trop forte. J’avais du temps mais mes calculs m’amenaient au-delà. Je commençais à avoir faim et très mal au dos. Alors à cela aussi j’ai renoncé.

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16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 15:18

Dans la grande cour de l’improvisation théâtrale, le match est la discipline reine et farouchement défendue par les initiés.

Un match d’impro, c’est la version farce d’un match de hockey. Ça se joue dans une patinoire (sans glace), il y a de la musique Bontempi à plein volume, un méchant arbitre rayé et ses assistants, deux équipes qui s’affrontent en tiers temps et un maître de cérémonie qui compte les points et fait la mayonnaise.

Dans un match d’impro, le spectacle se fait par séries d’improvisations soumises au vote du public, un joueur peut aller en prison, les équipes recevoir des fautes et se faire gronder par l’arbitre.

Le match d’impro se déroule au rythme du sifflet qui sonne des thèmes, des contraintes et des durées. Comme diraient nos amis québécois les inventeurs, c’est s’pposé ête fun !

Mais dans ce jeu là, il y a de l’enjeu. Celui de recevoir l’étoile, la distinction du meilleur joueur décernée cérémonieusement par un membre averti.  Alors on peut aussi avoir une scène d’une durée très longue ayant pour thème « se prendre au sérieux » sans la manière.

Demain je joue un match d’impro. L’équipe en face ce sont des pros. J’ai peur de ne pas être à la hauteur. Oh pas tellement pour le public. Après tout, il est plutôt indulgent mais le jugement des Maîtres est impitoyable !

Car je devais faire l’arbitre assistant, une aimable proposition, sur un match organisé par une ligue professionnelle. Et puis non. Ah, on m'a dit que tu ne l'avais jamais fait. Pas de débutant, pour faire l’arbitre assistant. C’est dur de compter les points tu sais.

Je ne dois pas avoir réussi un examen de passage. Je retourne au bac à sable. L’impro c’est bien. Un peu !

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