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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 21:23
sapin.JPG

 

Errances fiévreuses – 3 - Appel

 

L'attraction terrestre a cloué mes rêves au pilori de la pensée correcte et bien pensante.

La pesanteur ne souffre pas les envolées non autorisées des écrivains d'un jour.

Seule, au tableau noir de mes défaites, j'inscris ce mot "amour"... qui sait ?

Peut-être un extra terrestre l'entendra-t-il ?

 

Photo : Mag Texte : Nathalie Deysson
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4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 08:58

eiffel

4 février

Les propales à écrire ...

 

Une proposition d'écriture à faire chez soi ou où on veut. Si on veut ...

Pour ceux qui le souhaitent (ou le veulent), envoyez moi vos textes,

seuls ou avec les photos qui les accompagnent.

Je lis, en réponse j'écris, et souvent je publie ... Ici.

 

Où envoyer ?

 

 

 


Choisissez un personnage, homme, femme, d'aujourd'hui, d'hier, réel ou fictif.

Décrivez le, son nom, ses origines, ses passions, sa vie et notez tout sous la forme d'une fiche d'identité. Pour vous.

 

A un moment de sa vie, ce personnage transmet quelque chose à quelqu'un. Cela peut être de son plein gré ou au contraire à son insu, une chose majeure ou insignifiante, etc ...  Racontez nous !

 

mcommemagdeleine

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3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 10:49

Plumistes, plumineux et plumeuses,

 

Vous qui lisez Plume de rue, la naissance d'une nouvelle rubrique ne vous a peut-être pas échappé.  

Dans Huitième' lettres, vous retrouverez le courrier du baron Haussmann, des adeptes et des moins fans du huitième arrondissement parisien, promeneurs occasionels, habitants (rares) ou travailleurs quotidiens. Si tout va bien, vous trouverez ici une lettre tous les quinze jours.

 

Les chroniques d'Alix, le billet de griZou et les errances fiévreuses sont des rendez-vous réguliers. Je vous en propose un autre : Les propales à écire ! Des propositions d'écritures, régulièrement, pour ceux  qui veulent, pour celles qui aiment, pour tous les scribouilleurs, les écrivants en plumes!

 

Et des images, toujours des images ....

.... Pour Jean de la Lune en particulier à qui je souhaite un JOYEUX ANNIVERSAIRE

 

 cliquez sur l'image pour d'autres ...

 

stm12

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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 10:03

haussmann

 

 

Assis sur un petit nuage cotonneux, un homme en redingote noire sirotait une absinthe avec un triste. Dans son giron reposait une lettre écrite à la plume.

 

Mon cher ami,

 

Voici quelques jours qu'à votre demande je déambule entre la rue de l'Arcade et la Chaussée d'Antin. Par la présente, vous aurez quelques détails quant à l'ambiance qui y règne. Mais je ne vous cache pas mon impatience de remonter.

 

Dans les rues règne la frénésie. Une foule grouillante se presse sur les trottoirs bousculant et poussant comme si leur vie en dépendait. Le premier jour, en voulant dépasser une vieille dame qui traînait un chariot à roulettes, j'ai évité de justesse un couple portant paquets mais ai heurté un individu pressé de s'engouffrer sous la terre. Curieux, j'ai suivi la même voie et ai découvert un monde infernal. Les êtres humains s'y pressent sur des quais où ils espèrent des trains les véhiculant chez eux matin et soir dans d'épouvantables conditions d'hygiène et de cacophonie.

 

J'ai vite refait surface et ai marché le long des Grands Boulevards. J'ai alors compris que cette frénésie trouvait sa source dans les multiples occasions d'achat se trouvant céans. Il y a là des commerces et des échoppes de toutes tailles affichant soldes ou promotions sur des vitrines sans âme où tout se vend et s'exhibe. Depuis le bagage à rouler, les cigarettes en chocolat, la faïence de Gien, les ustensiles de cuisine, les peaux et fourrures, les cartes à envoyer et les timbres à coller jusqu'aux habits de toutes longueurs, couleurs ou formes et souliers, escarpins, bottes plattes ou bottines à talons, chaussures de sport à scratch ou à lacets, il y a là à boire et à manger à s'en donner une indigestion. Du tanneur à l'empailleur, en passant par le boucher charcutier corse, le graveur et l'antiquaire, le numismate et le joailler, les agences immobilières et la vaisselière, le gardien de musée et le restaurateur, j'ai rencontré de nombreux corps de métiers. Tous étaient pressés et avaient l'air renfrognés.

 

J'ai, ainsi que vous me l'avez recommandé, levé les yeux vers les pignons qui donnent sur la rue et j'y ai vu de grandes affiches invitant à de nouvelles consommations d'appartements ou de réductions.

 

Je vous passe les difficultés à respirer du fait des gaz des échappements, les odeurs de tabac et les volutes de fumées, les risques associés aux déjections canines, le danger des vélos à moteur roulant sur les trottoirs, les flots incessants des fiacres de cette époque et les obstacles en tous genres à la promenade.

 

Bien qu'un Boulevard porte votre nom, soyez assuré, mon cher Haussmann, que pour rien au monde je ne voudrai vivre dans votre quartier.

Gabriel

 

 

Le vieil homme se leva de son petit nuage, laissant choir sa lettre qui virevolta quelques instants dans les cieux et disparut  à jamais. Il alla frapper à la porte voisine et informa Saint-Pierre qu'il renonçait au programme de grands travaux pour l'aménagement du Paradis.

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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 20:22
Je marche sur un trottoir dégagé. Une fliquette m'apostrophe : 'vous allez au palais(de l'Elysée)?'.
Je dis 'non'. Pourquoi irais-je? Alors elle  m'indique le trottoir d'en face en faisant barrage de son corps. Je suis passée en moins d'une seconde d'interlocutrice potentielle d'un monarque en fin de règne à possible receleuse d'une bombe à neutrons.
100 mètres plus loin, sur le trottoir bondé de la rue du faubourg (Saint Honoré) roule le scooter d'un livreur de sushis. Forcément la rue est en sens unique et elle est blindée de flics.
Où est ce qu'on achète une bombe à neutrons?
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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 11:15

 

Invisibilité, mot féminin de grand talent - Chronique 20  d’Alix, féministe

 

Qu’il est beau le rapport de Michèle Reiser, membre du CSA, sur l’image des femmes dans les médias ! Ne vous emballez pas, il ne s’agissait pas de compter les seins nus placardés sur les kiosques à journaux ; mais de comparer les temps de parole des femmes et des hommes sollicités pour leur expertise dans la presse (papier, radio, tv). Devinez qui a gagné ? Femmes = moins de 20%. Pour celles et ceux qui manqueraient de repères statistiques, il faut savoir qu’il y a plus de 20% de femmes diplômées en France et qu’il leur arrive même d’être majoritaires dans certaines disciplines professionnelles (magistrature, éducation, etc). Les journalistes avaient promis de faire des efforts après la parution du précédent rapport. Devant la stabilité sans faille des résultats 2011, ils arguent de deux obstacles à l’évolution de la situation :

 

1/ les journalistes sont pressés et il leur faut des experts prêts à témoigner rapidement, alors ils tapent dans un fichier existant et masculin ; bref, les habitudes.

 

2/ les journalistes sollicitent des femmes … mais elles refusent parce qu’elles disent n’être pas assez compétentes ou pas assez disponibles ; bref, elles ne veulent pas.

 

Un partout la balle au centre. A ce degré-là, l’invisibilité devient une compétence et il convient de se demander qui tient la scie sur la branche. Car il y a beaucoup de femmes parmi les journalistes.

de nuit02

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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 07:30

Texte de Véronique


Loup de mer échoué sur la terre ferme d’un square parisien ; sa vie y tangue encore un peu. Un banc nu, des feuilles tombées, l’hiver qui arrive en courant. L’homme sans manteau ne frissonne même pas. Menton en galoche, joues râpeuses, plus de dent, les yeux clairs presque entièrement recouverts d’épais sourcils blanchis, visage sans regard sur un corps de granit.
Se souvient-il qu’on peut se chauffer au bois, au tabac, au calva, à la soupe populaire, au tremblement de la colère ? Se souvient-il du claquement des haubans, des pierres grises du port, d’une main qui prend la sienne pour avoir moins peur du noir ?
Pas de bouteille à sa portée. Aucun sac à son côté. Personne à qui parler. Ni cigarette, ni vivres, ni journal, ni radio. Juste le socle dur de la terre gelée, plage de silence dans la ville tumultueuse, rade déserte adossée à la multitude.
Mettre du jazz à fond, brancher une soufflerie à faire pousser des palmiers, déclamer un poème homérique, se donner du courage, s’avancer d’un pas décidé et dire « ça va ? ». Tu ne me vois pas. Tu ne me regardes pas. Tu ne réponds pas. Tu fais la statue. Tu me figes. Pour respirer, je te souris. J’échoue.

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25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 17:33

En friche 

Berlin. Le tracé du mur avait laissé des étendues vides, un tissu urbain dévasté, des lieux de sinistre mémoire. En ont émergé la coupole de verre du Reichstag, dans la Postdamer Platz le champ de stèles du mémorial de la Shoah et les couleurs du Sony Center, le long de la Spree des créations de métal, de béton et de verre jouant avec l’eau.

Detroit. Au coeur du désastre des maisons saisies faute de paiement, des alignements d’officines de prêts sur gages, du Renaissance Center mort né, des carcasses de la nécropole automobile poussent des jardins potagers communautaires et se retissent des liens.

Des herbes folles et des graines de salades, des grues, des tas de sable ou de pierres, du désordre. Des formes nouvelles sortant de pierres anciennes ou issues du lieu même.

Ca se cherche, ça se percute, ça se combine, passé présent futur.

C’est dans les friches que le passage se fait, où le neuf et la suite adviennent. Lieux sans nom, sans définition, d’erreurs essais, où l’imaginaire peut se déployer.

Où se décide sans décision ce qu’on laisse derrière, non pas en détruisant, mais en laissant s’abandonner; ce que l’on emporte avec soi, non pas conservé, mais transformé et recréé ; ce que l’on construit et ce que l’on rêve.

Où la vie peut inventer enfin de nouvelles formes.

  divers05

 

 

GriZou3.JPG

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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 11:20
  errances4 Interrogation

 

Chaleur, moiteur, la fièvre inonde mes rêves et noie ma raison dans de bruyants cauchemars où j'erre, entre terre et ciel, entre lit et plafond, où je m'enterre sous des tas d'assertions qui interpellent Dieu, ses anges et ses démons.

J'étouffe doucement sous le poids de mes interrogations.

Ange ou démon, sous le masque du dormeur, qui suis-je ?

Photo : Mag Texte : Nathalie Deysson
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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 10:05
divers07 divers08
divers09 divers10

 

comme fait exprès

sur le pavé

ici laissés,

ou partis flotter

juste restés

se refléter,

objets

de cités

abandonnés.

 

.

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