Du haut de la dune, les canons vestiges d’un mur de l’Atlantique pointent vers la mer, immobiles.
Entre la dune et la mer, le tramway file.
Sur la promenade, les engins de location pour petits, grands, couples ou familles nombreuses roulent selon des trajectoires aléatoires.
Assis sur un petit muret, il joue de l’orgue de barbarie et parfois c’est elle, sur lequel un singe en peluche se dandine
Face à la mer les grands immeubles rectangulaires ont mangé les petits triangulaires et dans les rues derrière, les grues s’activent.
Au loin les voiliers décorent l’horizon comme des toiles accrochées sur le ciel tantôt bleu, tantôt nuageux.
Un hélicoptère dépose un type en combinaison orange et le reprend cinq minutes après, à la manière d’une araignée sur un fil.
La bouée jaune tantôt flotte, tantôt repose au gré de la marée.
Sur le sable, les coquillages qui ne sont pas ramassés par les enfants, craquent sous les pas des promeneurs, ou vivent sous le sable. Ceux là ne finiront pas en relique dans une devanture hommage à un peintre d’un autre siècle né et mort ici. Le gros bonhomme dans un fauteuil roulant qui tient compagnie à la dame pipi du port pour qu’elle puisse lui faire régulièrement des piqûres dans le gras de son abdomen n’est pas James Ensor.
Elle déambule sur le sable mouillé, au plus près de là où s’écrasent les vagues. Les traces de son passage éphémère s’effacent.
Ostende, reine des plages, en mouvement.