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22 août 2011 1 22 /08 /août /2011 17:07
 

Après un vol sans fin,

de là où l’oncle d’Amérique en a oublié certains,

de là où les baobabs montent jusqu'au ciel,

de là où le marchand de sable a installé sa production,

de là où quand elle coule et qu'elle rencontre la lumière, l'eau donne l'ivresse du vin,

de là où la grâce des éléphants n'a d'égale que le sourire des humains,

de là où la croix et le scorpion se contemplent en levant les yeux,

l'atterrissage est brutal.

Bagarre au tapis roulant pour récupérer ses affaires,  toilettes sans commentaires, portes fermées pour cause de courant d'air, chauffeur de taxi en arnaque tarifaire, ce ne serait pas aussi ça la misère ?

 

De la déambulation dans la savane naîtra sur plume de rue une nouvelle rubrique, distillée en plusieurs fois pour se réchauffer un peu quand viendra l'hiver, nourrie de souvenirs d'Afrique, d'anciens et de nouveaux talents. Les photos sont au triage et les textes au recopiage.

 

 

 

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14 août 2011 7 14 /08 /août /2011 10:17

 

Vacance, mot féminin de papier glacé   

Chronique 8 d’Alix, féministe

Août est un bon mois pour se plonger dans la presse féminine, surtout les nouveautés, puisque tout le reste se ressemble et que l'espoir fait vivre. Donc je m’attèle à la lecture de Femme Majuscule, parce que c’est bien inscrit « nouveau » en haut à gauche sur la 1ère de couverture. En fait, c’est le 3ème numéro  et comme le précise le post-scriptum de l’édito : « nous nous sommes autorisé un petit lifting : celui du logo de votre magazine, de manière à souligner qu’il est toujours aussi féminin mais encore plus Majuscule » Sic et sans point d’exclamation. La classe, non ? Un petit lifting dès le 3ème numéro, ça montre d’entrée de jeu une certaine exigence esthétique. En tout cas, c’est cohérent avec la baseline de Femme Majuscule: le magazine des femmes de style, sens et esprit.

Après une double page de pub pour des cheveux sublimes, une seule pour un parfum et l’éditorial, j’attaque le sommaire. Là, patatras ! Moi qui croyais éviter le chapitre Beauté en slalomant entre Style, Sens et Esprit … Et bien non, 16 pages de soins, cheveux, mode et psycho (« je n’ose plus me mettre à nu »). Sachant qu’il y a également des Actualités Beauté dans la partie Style, un article intitulé « Hauts les bras » dans celle du Sens et « Ménopause d’ici et d’ailleurs » dans celle de l’Esprit... Le clou du spectacle : le test « Quel couple de légende formez-vous ? » Vous hésitez entre Beauvoir & Sartre et Jolie & Pitt ?  Faites le test (page 84) et découvrez les résultats en page 128. Je vous donne la bonne page tout de suite car ça vaut le coup de savoir rapidement  si vous êtes plutôt JR Ewing & Sue Ellen ou Caroline & Charles Ingalls. Mais non je ne plaisante pas (nb : éviter d’aller dépenser 2,9 € pour vérifier ; à moins que vous ne vouliez avoir la certitude que le blanc est LA couleur de l’été – pages 106 à 108). 

Il y a vacance du pouvoir quand les organes institutionnels ne sont pas en mesure de fonctionner. Il y a sans doute vacance du cerveau quand une femme lit des magazines qui lui sont destinés. 



Alix

 

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Photo Magdeleine

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7 août 2011 7 07 /08 /août /2011 01:50

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août

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1 août 2011 1 01 /08 /août /2011 20:44

La ou les montagnes sont plates comme des tables, les pinguoins ont la hauteur d'un magnum de Sauvignon, les Proteas s'ouvrent au soleil levant et le cap a l'esperance.

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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 10:32

 

Parenthèse, mot féminin entre deux

Chronique 7 d’Alix, féministe

 

Cher(ère)s Tou(te)s, mes ami(e)s, mes lecteur(trice)s, il n’est point aisé d’écrire à tou(te)s en ne froissant personne sans abuser de ce double signe qu’est la parenthèse. Un signe pour ouvrir, un signe pour refermer ; mettre entre deux signes … la féminité. Dear all, my friends and readers, voilà qui n’arrive pas aux anglais(es). Mais notre langue se veut plus expressive dans la transmission de la nuance, le masculin d’un côté, le féminin de l’autre, mis entre parenthèses. Féminin retranché ? Enfermé ? Protégé ? Oui protégé, sans doute est-ce là la raison de tout cela ; la femme est chose si fragile. Espérant que la parenthèse des vacances vous soit douce déambulation ...


Alix

 

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Photo Magdeleine

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 06:31

Quelques jours oublier RER et métro

et partir loin des

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Pendant que la rue sommeille

La plume se met en veille

Mais ô lecteurs et lectrices assidu-e-s

gardez un oeil sur plume de rue

La Chronique d'Alix, féministe ne prend pas de vacances

Et peut-être des cartes postales d'ailleurs qu'en France !

 

Et vous déambulateurs et déambulatrices avisé-e-s

La chasse aux bulots reprend à la rentrée

d'ici là, gardez grands ouverts les yeux !

Et surtout ... CREEZ !!!

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24 juillet 2011 7 24 /07 /juillet /2011 06:59

CIMG3389

 

Fuyant cache misère

Des parfums luxueux

ou eaux de toilette

du supermaché

Odeurs de l’horreur

Moite du RER

Quand transpirent les pores

la promiscuité

des aisselles de ceux

et celles qui trop près

Tassés comme des porcs

envahissent l’espace

Je ferme les yeux.

 

Présent et discret

Parfum intérieur

doux et délicat

Souvenir d’ailleurs

Figuier de l’été.

 

Passants de la gare

Leurs regards hagards

Pourtant femmes et hommes

Traités comme des chiens

Le jour au turbin

Rêvent de lendemains

Mais supportent, contraints

L’enfer quotidien

Famille sustenter

Enfants à élever

Perdent humanité

Ecrasent les pieds

Quelle brutalité.

Je ferme les yeux

 

Présent et discret

Parfum intérieur

doux et délicat

Souvenir d’ailleurs

Figuier de l’été.

  

Fermant carapace

Oubliant rapaces

Ailleurs se projette

Bravant la tempête

Une légère brise vient

Faire frétiller mes mains

Poser sur le carnet

les mots qui frissonnent

et résonnent comme

les branches du figuier

qui se laissent flotter

en toute liberté

Alors j'ouvre les yeux

 

Présent et discret

Parfum intérieur

doux et délicat

Souvenir d’ailleurs

Figuier de l’été.

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22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 12:37

 

parisdehaut471115Immobile devant la porte bleue, le voyageur s’interroge, comme stoppé dans sa course. Quatre chiffres, deux lettres, une incohérence sonne familièrement à son esprit. Une seule porte étiquetée de deux numéros apparemment contradictoires, 32, 32A. Deux adresses pour un seul lieu, comme deux prénoms pour une seule âme, la sienne.

Toutes ces années ont filé, remplies du temps qu’il a fallu pour essayer d’oublier le vide douloureux du secret de sa naissance. Une lettre, enfin, celle qu’il attendait depuis des années, lui a donné cette adresse, et l’accord de sa propriétaire. Il se sent à présent submergé par l’histoire du début de sa vie, à Ménilmontant, petit adopté au physique d’orient, grandi dans les ruelles aux allures d’Afrique du nord. Bouffée d’émotion, sale tour de la mémoire qui a trouvé une clé pour ouvrir ce coffre fort. Trente ans à Shanghai pour revenir aussi fragile devant l’origine, la réponse à la question qu’il pensait indispensable à son bonheur. Pousser la porte bleue et savoir. Ouvrir la porte et voir, sa mère, biologique.

Un rayon de soleil éclaire encore la courette, un atelier est là, rempli d’objets accumulés, témoins d’une vie qu’il n’aura jamais connu. Il pense à Germaine, qui était là, elle, qui réparait le cuir. Dans une jolie boutique à deux pas de là. Aujourd’hui, derrière la porte, c’est une vielle femme qui est assise dans sa chaise en rotin, une femme qui n’a pas voulu être mère, ou qui l’a été, plus fort encore, dans l’absence. A la seule force de l’imagination, tenant à distance ce que le corps n’oublie jamais. Une femme qui a pourtant dit oui un jour à son fils qui voulait la rencontrer.

L’atelier est là comme s’il avait attendu le début de l’histoire pour disparaître en poussière. A ce moment Pierre Minh comprend d’où il vient. De cet accident du destin, de l’accueil de Germaine, des questions venues très tôt sur le contenu de son âme, sur les raisons qui peuvent pousser à l’abandon. Comme chaque enfant il a pensé que c’était lui, qui n’avait pas su retenir sa mère, a pensé que c’était elle, qui avait fui loin de lui. Longues heures à se demander ce qui venait d’elle en lui, comme un portrait en creux, de quel esprit était-il fait ? Assurément pas de là, ce lieu qui ne lui ressemble en rien, ou chaque objet lui est étranger. Telle une sérigraphie, l’empreinte seule compte, une partie de papier s’envole et ne sert plus à rien. Restent, les contours du pochoir, les couleurs qui remplissent les vides, la beauté née de l’ensemble.

Rêve de jeunesse, cette rencontre avec sa mère s’est donc transformée en succès... pour lui. Pierre Minh n’a plus besoin d’elle, il n’a jamais eu besoin d’elle en fait, peut-on regretter réellement ce qui n’a jamais fait partie de notre vie ? Tout était déjà là, bonheur qui se cachait derrière la peur de manquer quelque chose. Il suffit d’ouvrir grand les yeux.

 

 

Texte et image Florence Andrea 

Déambulation Paris de Haut

 

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20 juillet 2011 3 20 /07 /juillet /2011 10:02

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Gouache de Jean de la Lune inspirée par une photo de Chris Marker (“Passengers”)

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19 juillet 2011 2 19 /07 /juillet /2011 12:26

Prochaine déambulation Plume de rue


Bulot de la Seine 

Jeudi 28 juillet à 19h30

Rendez-vous à l’opéra Bastille, au pied des marches

 

Arrivée Métro Cour Saint Emilion vers 21 heures 30

pique-nique inclus

 

 

 

Cette déambulation créative part un lieu musical, ce sera la Saint-Samson, longe la Seine par le port de l'Arsenal, jusqu'à Bercy en passant par le pont Simone de Beauvoir et la piscine Joséphine Baker. Des lieux d'eau, au son des clapotis, loin de Paris plage.

Des invitations à écrire au début, en cours et à la fin de la déambulation, et à la fin, le partage de nos créations.

 

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PAF : 20 euros incluant le pique nique. Nombre de places limitées Inscrivez-vous !

 

Une déambulation plume de rue, c'est un parcours dans Paris, sur un thème, en dehors des grands circuits classiques, quelques commentaires sans que cela soit une visite guidée. Des occasions d'écrire ou de prendre des photos pour ceux qui le veulent, et des rencontres.

Pour en savoir plus cliquez ici

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